“Je viens du grand pays de mon enfance…Parfois d’étranges souvenirs m’assaillent. Je me revois dans un bois poursuivie par le chien de paille…”.

Certains d’entre vous doivent sûrement connaître “emporte moi” cette très belle chanson de Marie Laforêt sortie en 1973. Elle avait alors 33 ans…

25 ans plus tard. Elle révèlera publiquement avoir été violée à trois ans par un voisin. Les souvenirs des viols ayant resurgi à la quarantaine après plus de 35 ans d’amnésie traumatique.

Elle dira alors: “c’est un fait que j’ai reçu en pleine figure. Il ne s’agit pas de confusion mentale. Au contraire vous êtes d’une extrême précision”. Elle plaide alors pour l’allongement des délais de prescription.

Et la journaliste de conclure: “Lorsque la justice impose des limites, la mémoire demande du temps et c’est au creux de ces fractures que se perdent les réponses aux crimes sexuels”.

D’où la nécessité d’inclure l’amnésie traumatique dans la loi et de tendre vers l’imprescriptibilite des crimes sexuels sur mineurs.

Belle journée,

Mie Kohiyama pour le groupe MoiAussiAmnesie

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